Anna De Weert
(1867 - 1950)

Anna De Weert
(1867 - 1950)
Par sa naissance, Anne Virginie Caroline Cogen grandit dans un milieu bourgeois protégé. Le dessin et l’aquarelle font indiscutablement partie de cette éducation. S’y ajoute le fait que ses deux oncles, Felix et Alfons Cogen sont peintres. Le milieu ami des arts dans lequel elle grandit l’encourage à se diriger vers les beaux-arts et, dès son plus jeune âge, elle prend des leçons particulières chez des artistes gantois. Elle s’intéresse en outre à la littérature, étant du côté maternel la petite-fille de Karel Lodewijk Ledeganck.
En 1891, elle épouse l’avocat gantois Maurice De Weert, par ailleurs également essayiste et journaliste. Plus tard, De Weert devient membre du conseil communal et échevin de la Ville de Gand. Par son mariage, Anna Cogen prend le nom de son époux. Peu après son mariage, elle fait la connaissance de Claus, mais il faut attendre 1893 avant qu’elle ne devienne élève libre à la Villa Zonneschijn à Astene, la maison de campagne de Claus sur la Lys. Le Hof ter Neuve à Afsnee n’est pas bien loin de Gand, où elle joue à la Godshuizenstraat le rôle plus mondain de l’épouse d’un notable.
Anna De Weert est la force motrice de la naissance d’une association luministe. En 1903 déjà, elle s’efforce avec Rodolphe Wytsman de réunir un groupement, contrecarré cependant par Adrien-Joseph Heymans. Elle relance la même idée avec George Morren et, ensemble, ils parviennent à gagner à cette idée Claus, Heymans et James Ensor; en 1904, le cercle Vie et Lumière devient réalité.
Elle passe les années de guerre à Gand, à l’ombre de la déflagration mondiale. Son mari est déporté en Allemagne. La situation oppressante ne stoppe cependant pas sa progression artistique. Au contraire, lors de la première exposition individuelle qu’elle organise après la guerre, elle fait montre d’un grand talent. L’exposition est assurément un événement mondain. Le soir du vernissage de son exposition au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, les chroniqueurs relèvent, entre autres, la présence du ministre Edward Anseele, d’Albert Baertsoen, d’Emile Claus et du ‘Directeur des Beaux-Arts’ Paul Lambotte. Pour le catalogue, elle parvient à piéger Hippolyte Fierens-Gevaert, critique d’art renommé et conservateur en chef des Musées Royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles. De Weert en profite pour montrer de grands ensembles. Ainsi, en 1920, elle montre 77 œuvres, et quelques mois plus tard, ce sont 103 toiles qui sont exposées.
Dans les années 1920, Anna De Weert séjourne à plusieurs reprises à Rome, où elle se promène à longueur de journée dans les jardins de la ville éternelle, autour de la Villa Médicis et au Vatican. Après la mort de son mari, Anna De Weert se retire de plus en plus de la vie publique. Elle se produit pourtant régulièrement comme conférencière, entre autres à propos de Claus ou des ses voyages méditerranéens. Et elle fête son dernier triomphe en janvier 1938, lorsque le cercle artistique de sa ville natale lui consacre une vaste rétrospective.
À sa mort, elle lègue sa collection d’œuvres d’art à la ville, y compris le célèbre Portrait d’Anna De Weert, peint par Emile Claus en 1899.
En 1891, elle épouse l’avocat gantois Maurice De Weert, par ailleurs également essayiste et journaliste. Plus tard, De Weert devient membre du conseil communal et échevin de la Ville de Gand. Par son mariage, Anna Cogen prend le nom de son époux. Peu après son mariage, elle fait la connaissance de Claus, mais il faut attendre 1893 avant qu’elle ne devienne élève libre à la Villa Zonneschijn à Astene, la maison de campagne de Claus sur la Lys. Le Hof ter Neuve à Afsnee n’est pas bien loin de Gand, où elle joue à la Godshuizenstraat le rôle plus mondain de l’épouse d’un notable.
Anna De Weert est la force motrice de la naissance d’une association luministe. En 1903 déjà, elle s’efforce avec Rodolphe Wytsman de réunir un groupement, contrecarré cependant par Adrien-Joseph Heymans. Elle relance la même idée avec George Morren et, ensemble, ils parviennent à gagner à cette idée Claus, Heymans et James Ensor; en 1904, le cercle Vie et Lumière devient réalité.
Elle passe les années de guerre à Gand, à l’ombre de la déflagration mondiale. Son mari est déporté en Allemagne. La situation oppressante ne stoppe cependant pas sa progression artistique. Au contraire, lors de la première exposition individuelle qu’elle organise après la guerre, elle fait montre d’un grand talent. L’exposition est assurément un événement mondain. Le soir du vernissage de son exposition au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, les chroniqueurs relèvent, entre autres, la présence du ministre Edward Anseele, d’Albert Baertsoen, d’Emile Claus et du ‘Directeur des Beaux-Arts’ Paul Lambotte. Pour le catalogue, elle parvient à piéger Hippolyte Fierens-Gevaert, critique d’art renommé et conservateur en chef des Musées Royaux d’Art et d’Histoire à Bruxelles. De Weert en profite pour montrer de grands ensembles. Ainsi, en 1920, elle montre 77 œuvres, et quelques mois plus tard, ce sont 103 toiles qui sont exposées.
Dans les années 1920, Anna De Weert séjourne à plusieurs reprises à Rome, où elle se promène à longueur de journée dans les jardins de la ville éternelle, autour de la Villa Médicis et au Vatican. Après la mort de son mari, Anna De Weert se retire de plus en plus de la vie publique. Elle se produit pourtant régulièrement comme conférencière, entre autres à propos de Claus ou des ses voyages méditerranéens. Et elle fête son dernier triomphe en janvier 1938, lorsque le cercle artistique de sa ville natale lui consacre une vaste rétrospective.
À sa mort, elle lègue sa collection d’œuvres d’art à la ville, y compris le célèbre Portrait d’Anna De Weert, peint par Emile Claus en 1899.