Maurice Sys

Fils de cordonnier, Maurice Sys est né dans le Kapucijnenham à Gand. À treize ans, il se rend à l’académie locale, où il est le condisciple, entre autres, de Hippolyte Daeye, Julius de Praetere et des frères De Smet. Avec ses amis Gustave et Leon De Smet, il débute en 1904 au Cercle Artistique et Littéraire de Gand. Leur camarade d’études, le jeune critique Frédéric de Smet, les considère déjà, en même temps qu’Alfons Dessenis et Frits Van den Berghe, comme “les révélations qui promettent à notre ville un brillant avenir artistique”. Ensemble, ils participent également à l’association moderniste bruxelloise “Les Indépendants”.

En 1905, Maurice Sys part lui aussi à Laethem-Saint-Martin et loue une maison à la Latemstraat. Dans un premier temps, il retrouve des amis comme les frères De Smet et Frits Van den Berghe. Mais Sys se lie également d’amitié avec les ténors de ce que l’on a appelé le premier groupe, comme Valerius De Saedeleer, George Minne et Gustave Van de Woestyne.

Jusqu’en 1907, année de son mariage, Sys demeure essentiellement à Laethem-Saint-Martin. Ensuite, son existence vagabonde et jamais en repos le mène sur des chemins chaotiques à travers la Belgique, la France et les Pays-Bas. C’est principalement sur les canaux néerlandais qu’il traverse la Première Guerre Mondiale. Dans l’entre-deux-guerres, il sort régulièrement de l’ombre avec des expositions très remarquées. Mais ses vieux amis Gustave De Smet et Frits Van den Berghe sont cependant plus que lui considérés comme représentatifs de l’expressionnisme flamand.

Sys connaît une longue existence de peintre. Après la Deuxième Guerre Mondiale, il vit retiré dans sa petite maison de la Proveniersterstraat à Gand.